balade en tête à tête

La balade de détente émotionnelle : les bases pour commencer

EDIT : Merci de lire l’article précédent avant de vous jeter sur celui-ci… cela évitera bien des malentendus.

En quoi une balade de détente émotionnelle est-elle différente de n’importe quelle balade ?

A première vue, rien de très nouveau sous le soleil… Mais comme souvent, le diable se cache dans les détails, et ce sont ces petits détails qui font une grande différence.

Généralement, on promène son chien tranquillement, on le suit sur une partie du trajet, on le conduit sur une autre, on en profite pour papoter avec un copain, ou être perdu dans ses pensées, en gardant un œil distrait sur le canidé qui trottine ou qui renifle, souvent un peu trop longtemps à notre goût d’ailleurs. On continue d’avancer pour le pousser à quitter cette odeur et nous suivre.

De manière générale, on interagit avec le chien en pointillé, alternant les phases où on le laisse « faire sa vie de chien », et celles où on le rappelle pour garder un minimum de contact ou de contrôle. Parfois même on rappelle un second chien pendant qu’on en a un autre en laisse… bref on est très présent physiquement, mais absolument pas connecté mentalement. On est concentré sur quasiment tout, sauf sur le chien, à l’exception des rares moments où on a besoin de lui demander quelque chose, où on attend quelque chose de lui (ne serait-ce que son attention !).

La balade de détente émotionnelle va vous demander 100% de votre attention. Tout le temps, en continu. Vos yeux, vos oreilles, la sensation du mouvement de la longe dans votre main, votre esprit, tout votre être sera tourné vers le chien, ses mouvements, vos mouvements… Vous verrez que notre capacité d’attention et de concentration est fortement sollicitée, et qu’au début on a vite fait de se faire rattraper par nos pensées… pas si facile de rester « vide ».

Et pour autant, la balade de détente émotionnelle ne doit entraîner aucune interaction physique directe. Pas de voix, pas de rappel, pas d’encouragement, non plus. Exception faite des situations où vous aurez besoin de « reprendre le contrôle » si vous croisez du monde par exemple. En tout cas dans un premier temps.

La seule connexion physique avec le chien sera une longe (voir détails plus loin), qui permettra d’assurer la sécurité, et d’éviter, justement, d’avoir à passer par des commandes vocales.

Le crédo est donc, contrairement aux promenades que l’ont fait d’habitude, de rester 100% présent mais NEUTRE mentalement, et le plus NEUTRE possible physiquement. C’est à ce prix que le chien prend conscience de notre présence d’une façon… différente.

Nous pourrions débattre des tenants et des aboutissants dans le détail, mais cela nécessite bien plus que quelques lignes dans un article. Je garde donc cela pour une autre fois, et sous une autre forme (un module pédagogique sans doute, avec détails théoriques et support vidéo).

Les pré-requis :

Du temps : bien que de courte distance, la balade peut durer bien plus longtemps que prévu. Il n’est pas rare de faire moins d’un kilomètre en une heure. Vous êtes totalement dépendant du chien pour le rythme, les pauses, la vitesse, je vous conseille donc de prévoir large, surtout les premières fois.

De la disponibilité intellectuelle : on laisse les téléphones, les mp3, et toute source de distraction potentielle à la maison. Si vous prenez votre téléphone « en cas de soucis », laissez le en silencieux au fond de votre poche, et résistez à l’envie de le sortir pour regarder l’heure dès que vous commencerez à trouver le temps long (souvent le cas au début, où on n’arrive pas à garder sa concentration plus de quelques minutes).

Un matériel adapté : le but est que le chien soit confortable, et le moins entravé dans ses mouvements. Idéalement je conseille un harnais de promenade « en Y » qui donne toute la liberté nécessaire au mouvement des épaules. Une longe est également nécessaire, d’une longueur de 3 à 5 mètres, avec un mousqueton court et léger. L’ensemble doit être le plus léger possible, mais assez résistant pour assurer la sécurité de votre chien, bien sûr !

A éviter : les colliers, laisses courtes et lourdes, la longe de 20m dont on ne sait pas quoi faire et qui finit toujours par traîner au sol, les médailles qui brinquebalent dans tous les sens, les harnais « en T » (harnais d’éducation à la marche, norvégien ou type Julius…). Gardez cela pour d’autres usages.

Un trajet prévu à l’avance : Choisissez une boucle courte (quelques centaines de mètres sont suffisantes, surtout au début), ou une piste sur laquelle vous pourrez faire un aller/retour. L’environnement doit être le plus calme possible. Idéalement une piste assez large en foret ou dans les champs, un chemin ou une route de campagne très peu fréquentée, un lotissement désert… Le but est d’être dérangé le moins possible par des passants, chiens, voitures etc.

A éviter : les villes et villages avec du passage, les trottoirs étroits, les chemins où vous ne pouvez pas passer de front avec votre chien en lui laissant suffisamment d’espace, les zones avec beaucoup de monde/chiens/bazar…

Optionnel : être déjà familier avec les techniques de détente émotionnelles « en statique » (seul ou avec son chien), les exercices de neutralité émotionnelle ou toutes celles qui vous poussent « à faire le vide ». Il n’y a pas besoin d’être opérationnel techniquement avant de vous lancer, vous pouvez très bien apprendre sur le tas et vous laisser guider. Peut-être est-ce le meilleur moyen de débuter sans a priori !

Les règles pratiques de base :

On part SEUL avec son chien. C’est un tête à tête tout à fait exclusif. Pas d’autres chiens (même les vôtres), ou d’autres humains (même bébé en poussette), et même à distance.

On est mentalement et physiquement 100% avec le chien. Durant toute la balade, vous devez rester concentrés sur votre chien, sa façon de bouger, ses réactions, afin de pouvoir vous y adapter. On laisse à la maison les préoccupations, les idées de repas pour le soir, les soucis de la journée et tout ce qui peut vous « parasiter ». On n’en profite pas pour passer ses coups de fils. Si vous vous ne sentez pas d’humeur ce jour là, prévoyez un autre type de promenade.

Le chien est en longe durant TOUTE la promenade. Même si vous avez un super rappel. La taille de la longe va dépendre du chien, c’est-à-dire de sa taille et surtout de sa réactivité à votre propre mouvement. En général 5 mètres sont tout à fait suffisant pour rester « à une distance suffisante », et en dessous de 3 mètres vous serez trop souvent trop près et risquez de « pousser » le chien. La longe est attachée sur le dos du chien, au dessus des épaules (si possible, au pire derrière le garrot). La longe doit rester souple, non tendue, et surtout ne jamais traîner au sol ou flotter sur le dos du chien. Si vous avez suivi des cours de pistage, inspirez-vous en.

On n’attend RIEN du chien. On ne parle pas, on ne demande rien (sauf évidemment en cas de nécessité absolue, croisement avec du monde, voiture, chien qui mange quelque chose de dangereux ou de dégoûtant etc…). On pose le chien au début du trajet, et… on le suit en silence et à distance. C’est sa balade, vous ne faites que l’accompagner afin de l’aider si nécessaire, et pour partager ce moment avec lui. C’est lui qui dicte le rythme, la direction, la façon dont le cheminement se fait.

Si votre chien s’engage dans une mauvaise direction, restez immobiles, la longe qui se tend limitera toute seule son mouvement, jusqu’à ce qu’il trouve de lui-même le bon chemin. Vous pourrez de nouveau le suivre.

On ne précède pas le chien. On reste toujours à une distance suffisante pour ne pas modifier son mouvement, ne pas « pousser sa bulle » et l’inciter à avancer ou s’arrêter. Idéalement, vous êtes derrière, un peu en décalé (à 4 ou 5h si le chien représente la position 12h).

Lorsqu’on bouge (pour suivre le chien ou ramener le mou de la longe), on bouge lentement. On marche lentement, d’un pas souple et si possible sans faire trop de bruit, on n’oublie pas de respirer.

On accompagne le chien, et non l’inverse. Si le chien s’arrête pour renifler 10 minutes, vous restez 10 minutes vous aussi, sans vous rapprocher trop pour ne pas interférer et créer du mouvement. S’il trottine, marchez le plus vite possible derrière (sans trottiner si possible sous peine d’alimenter le mouvement). S’il ralenti, vous ralentissez. Si votre chien part vraiment trop vite et trop longtemps (cela arrive au début), pesez un peu sur la longe.

Si votre chien vous interroge du regard dès le début pour savoir « où on va », résistez à l’envie de l’aider… même s’il prend son temps avant de se décider à bouger.

S’il le fait en fin de balade, alors c’est qu’elle est finie, même si vous aviez prévu de continuer. Terminez là comme vous le faites d’habitude.

Avec ces quelques règles, vous pouvez d’ores et déjà vous lancer.

Bien sûr, il y a encore beaucoup à dire et à expliquer sur le sujet. Vous comprendrez aisément que c’est difficile de faire le tour de la question en quelques paragraphes. Pour prendre un exemple simple, c’est un peu comme l’utilisation d’un clicker : facile à résumer en quelques lignes et utilisable rapidement avec le concept de base, mais beaucoup plus long et complexe si on rentre dans le détail et dans une utilisation la plus « pertinente et opérationnelle possible ».

Comme il serait contre-productif que je vous accable de détails dès le début, j’en garde une bonne partie pour une prochaine fois, comme par exemple :

  • Les cas particuliers, dont les chiens spécialistes de « la fuite en avant », les indécis, les tracteurs, les immobiles… ;
  • Comment réagir en cas de soucis ou de rencontre fortuite (pour l’instant faites « comme d’habitude », cela ira très bien. La sécurité de votre chien et des autres prime quoiqu’il arrive !) ;
  • La lecture du chien pendant la balade, quelles émotions ou quels types de relation peuvent se cacher derrière certains comportements caractéristiques ;
  • Développer votre neutralité émotionnelle, la communiquer (vous communiquez déjà de toute façon, reste à savoir le contrôler) ;
  • Développer et maîtriser l’impact de sa « bulle » (pouvoir se rapprocher ou s’éloigner sans affecter le mouvement du chien en agissant sur la sienne) ;
  • Quelle approche complémentaire apporter en parallèle suivant les cas (pour le maître autant que pour le chien) ;
  • Comment faire évoluer les balades de détente émotionnelle, en fonction de votre évolution et de celle de votre chien…

Bref, tout un paquet de questions qui vous viendront inévitablement au retour de votre première balade, ou des suivantes.

Mais c’est justement parce que cette approche tient plus « du parcours personnel » que du simple respect d’un protocole gravé dans le marbre, que je vous invite fortement à vous jeter à l’eau avec juste ces quelques règles de base. Elles suffisent largement pour débuter, vous verrez.

D’autre part c’est compatible avec toutes les activités canines et les méthodes de travail (du chien taré de sport canin au chien de canapé, et des maîtres fanas clicker comme aux adeptes du contrôle). Ne mélangez juste pas tout au sein d’une même sortie. La balade de détente émotionnelle n’est pas le moment pour travailler votre marche en laisse sans tirer, ou votre marche au pied d’obé, ou même votre rappel. Ne l’oubliez pas !

Beaucoup de réponses à vos questions vous viendront simplement avec la pratique, en étant attentif au retour que vous fera votre chien. C’est votre meilleur professeur, il vous suffit de prendre simplement ce qui vous sera donné, sans autre attente particulière (et ça, c’est sans doute le plus difficile…).

Si des questions vous restent, faites les moi parvenir, je ne répondrai pas à tout immédiatement mais cela pourra alimenter une « FAQ » (foire aux questions).

D’ici là, laissez vos chiens vos guider, et surtout..

Bonne balade !

 

 

 

 

 

 

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Auteur principal et responsable du site "Mieux Avec mon Chien"

11 Comments

  1. J’avoue que je suis très perplexe. Tout un concept pour qu’au final le chien fasse juste sa balade sans être influencé. Euh, oui ?
    En quoi le fait de tenir une longe et être « 100% concentré sur le chien » (même si ce fait est impossible scientifiquement parlant, surtout sur une longue durée) crée t-il un lien « plus fort » par rapport à une balade en liberté à la cool où on attendra le chien à chaque arrêt ?

    J’ai bien lu vos deux articles mais cela me laisse juste l’impression d’une pub qui se dit révolutionnaire, « créez un super lien avec votre chien en faisant cette balade très spécifique ! »

    Cela concerne peut-être juste les néophytes en éducation, ou ceux qui ne peuvent pas lâcher leur chien, mais vraiment, quelle est la différence entre une liberté non influencée et cette balade qui au final met juste une longe entre les deux participants. Et rester concentré sur le chien pendant toute la balade, mais à quoi cela sert-il ? A ne pas le gêner. D’accord. Mais sans longe et avec un langage corporel adapté, tout cela est très superflu.

    Je ne poste pas ce commentaire juste pour donner mon avis, j’aimerais vraiment que vous me répondiez (dans la limite du possible évidemment) car je suis peux être totalement passée à côté du concept. J’aime aller jusqu’au fond des choses, chercher les causes et les conséquences et jusqu’ici vos articles ne m’apportaient pas une réponse suffisante.
    Merci d’avance 🙂

    • Alors… effectivement ça risque d’être long de répondre par ce biais, mais on va voir ce qu’on peut faire. Tout d’abord, je suis navrée si cela vous donne l’idée d’une pub. Le partage est gratuit, il ne me rapporte rien du tout. Comme je l’ai dit dans le premier article, ce n’est pas une solution miracle, mais un soutien, au même titre que des Fleurs de Bach.
      Ensuite, si, le fait d’être 100% concentré à un intérêt réel, de même que celui de ne pas influencer le chien. Tout d’abord, il apprend au maitre à renoncer à « attendre » quelque chose de son chien à un instant « t ». Même ponctuellement, c’est un apprentissage qui sert dans les interactions avec son chien, mais aussi sans le chien au quotidien. C’est que certains appellerons « du lâcher-prise » (terme mis à toutes les sauces, raison pour laquelle je n’aime pas l’utiliser, j’appelle cela « l’intention neutre »). D’autre part, le fait de rester concentré sur son chien aide à une autre chose : vider la tête, faire le vide. C’est quelque chose qui se travaille sur le long terme, et si, on peut rester « vide » durant une heure avec de la pratique. C’est comme un muscle, il ne se développe que si on le fait marcher. Outre le fait que c’est apaisant, cela a un effet réel sur l’humain. Si je vous dit « ne pensez à rien », vous serez perdue au bout de quelques secondes. Par contre si vous mettez toute votre attention sur quelque chose de précis (le chien !), le vide se fera naturellement… je ruse 😉 Je ne vais pas rentrer dans le détail, mais si vous avez déjà fait des techniques de relaxation/méditation, vous ferez le rapprochement.
      D’autre part, cela a aussi un effet certain sur le chien : il n’est plus « parasité » par tout ce que vous dégagez durant ces moments là. Il profite de votre « neutralité émotionnelle », et peut, lui aussi, enfin « faire le vide ». Cela a un effet sur ses émotions à ce moment là, mais également sur sa mémoire émotionnelle. Ce serait un peu long à détailler ici… sur ce coup là, je vous demande de me faire confiance.
      Dernier point, la longe… oui j’y tiens au début. Elle permet d’être connecté au chien, et cela le sécurise vu que le type de présence à laquelle il est habitué (on est généralement très agité émotionnellement et mentalement, on alimente nos chiens en permanence !) doit s’effacer progressivement. Une fois avoir appris à ne pas interférer sur le chien, la suite logique sera de ré-apprendre à agir sur le mouvement du chien, autrement. A terme, la longe sautera peut-être complètement pour certains, et sera remplacée par une connexion plus intuitive… ce sera l’utilisation de « l’intention ».
      Bref le but de cette balade n’est pas de régler les soucis par un coup de baguette magique, encore que des fois c’est surprenant, et d’autres les effets sont plus discrets et plus longs à apparaitre. Ce n’est une « technique-révolutionnaire-pour-faire-genre », c’est une porte d’entrée à apprentissage sur le long terme pour le maitre et pour son chien. N’oubliez pas que mon créneau est bien le développement personnel de l’humain, pas l’éducation canine… mais mon médiateur, c’est le chien 😉
      J’espère que tout ceci répondra un peu à votre question. Cela doit paraitre un peu confus, mais vous m’avez un peu poussée à résumer plusieurs notions en quelques lignes, ce n’est pas si facile.
      Si vous voulez en savoir un peu plus sur les notions citées (neutralité /intention), c’est abordé dans le premier webinaire qui est en ligne sur le site 😉
      Sur ce, bonne soirée ! 😉

      edit après coup : vous pouvez tout à fait continuer à faire des balades en liberté comme d’habitude le reste du temps ! Cela ne dérange en rien (je le fais moi-même, avec 5 chiens si je devais faire toutes les sorties un par un en longe, j’y serai encore !)

  2. j’ai un galgo trauma depuis un mois et demi, je fait ce type de balade mais sans savoir que ça s’appelle detente émotionnelle, en fait je ne peu guere faire autrement, sauf a tiré violemment sur la laisse, mon chien est tres rarement devant moi ou a coté, il est tjr derriere, depuis quelque temps il me depasse parfois et trotine, je le suis, par contre il s’arrette partout, parfois pendant 10mn, quelque fois je m’assoie et j’attend, mais d’autres fois, notament s’il reste pasqu’il ya un chat, je lui lance des croquettes pour qu’il avance, je peut metre une heure 30 pour faire 1 km.
    ne pensez vous pas que c’est trop tot pour faire ce type de balade avec lui, il semble tres hesitant , ou, en proi a de violente pulsion de predation
    ( quand il veut aller ou il ya des chats ! )

    • Alors… difficile de vous répondre comme ça, à distance et sans voir ni le chien ni la scène. Je vais juste me risquer à quelques pistes qui peuvent vous aider (et sans faire de l’éducation canine, puisque cela n’est pas mon créneau sur ce site).
      Déjà, c’est un chien qui revient de loin… en plus il est encore en pleine adaptation à son nouvel environnement. Un chien « normal » peut mettre plusieurs mois pour se sentir chez lui suite à une adoption, autant dire que dans son cas cela peut être beaucoup, beaucoup plus long. Pour moi, ce genre de balade (et l’approche émotionnelle de façon générale) sont tout à fait adaptées à ce genre de cas. Mais comme vous le décrivez, pour l’instant même cela est un peu compliqué. Peut-être parceque c’est effectivement trop tôt, peut-être pour d’autres raisons, je ne peux faire que des suppositions.
      Déjà il faudrait être sûr que le harnais, la laisse, tout cela ne l’inhibe pas (cela peut contribuer au syndrome du « chien qui bloque »). Il faut qu’il soit le plus à l’aise possible avec ça, sinon effectivement il faut commencer par cela.
      Ensuite, je ne sais pas dans quel état il est physiquement : il est possible que la durée/distance soit trop longue pour lui pour l’instant. Plusieurs toutes petites sorties seraient peut-être plus adaptées, plutôt qu’une longue, à tester.
      Pour le port du harnais, la marche en laisse en elle même, et la prédation sur les chats, le mieux est de vous rapprocher d’un éducateur qui saura s’adapter pour respecter votre chien au mieux (c’est à dire qui n’en rajoutera pas une couche, même fine, sur le trauma !!).
      En attendant, et sans autre indication (ou contre-indication), je vous conseillerai de tester une variante moins exigeante de la balade de détente émotionnelle, et qui vous laissera le temps aussi à tous les 2 d’apprendre à vous connaitre : vous promener dans un parc, un champs, bref sans chemin à suivre, dans un environnement parfaitement maitrisé (sans trop de chats ou gibier potentiel) et sans notion de « distance » (ce qui vous permet également de maitriser un peu mieux la durée). Pour mettre fin à la balade, il suffira de sortir du parc ou du champs et de remonter en voiture. Vous pourrez donc le laisser renifler et se mettre la truffe à zéro. Cela ne peut pas lui faire de mal… Gardez quand même le harnais et la longe pour sa sécurité.
      N’hésitez pas à discuter de ces points avec l’éducateur si vous en avez un qui vous suit. Il sera plus à même de vous orienter au mieux en ayant vu le chien, son environnement, son comportement, que des conseils donnés à l’aveugle en quelques lignes…
      Votre chien a sans doute besoin de complètement se reconstruire. Cela mettra du temps, et vous paraitra souvent bien long pour peu d’améliorations. D’ici là je vous souhaite beaucoup de patience, et de découvrir beaucoup de choses avec lui. Le chemin sera peut-être long, mais sûrement incroyable à vivre !

  3. Bonjour,

    J’ai une petite chienne Leïka spitz Japonais adorable de 8 mois 1/2. Elle vient d’avoir ses premières chaleurs et je recherche donc des endroits sans trop de monde pour la promener en longe. Pensez-vous que l’on peut utiliser cette méthode pour une « jeune » chienne en chaleur?? Elle est très attirée par toutes les odeurs.
    Je me suis reconnue dans votre article PUPPY Maudit car c’est vrai que je voudrais un chien parfais (elle est néanmoins adorable, et c’est pour moi la plus belle des chiennes :-)). Elle change beaucoup de comportement ses derniers temps, elle obéit mieux. Je fais partie des maîtres qui adore leur chien, qui fait tout pour eux. J’utilise plutôt la méthode positive mais je me suis rendu compte qu’elle me test et du coup je suis obligée de hausser le ton et de la punir en l’ignorant.Je veux partager le maximum de chose avec elle (on commence l’agility, l’OB on fait du vélo et on court ensemble) et je pense que votre méthode peut être intéressante.

  4. Pingback: La balade de détente émotionnelle : les bases pour commencer | BLOG La Truffe Tranquille

  5. Bonjour,

    J’ai découvert votre article hier par une amie, et testé aujourd’hui. J’ai un golden de 4 ans, souffrant d’une grave maladie chronique depuis toujours; De ce fait, je suis très anxieuse, et cela s’est toujours ressenti sur nos balades (peur qu’il avale quelque chose, renifle quelque chose qui déclenche une crise, peur de le perdre etc). Donc le rappel n’est pas bon et il part très loin car je l’étouffe trop, ainsi qu’en laisse, et donc il tire.

    J’ai donc testé aujourd’hui votre balade. Et j’ai été bluffée. J’ai réussi à me taire pendant 1h lol ! Je pratique moi même la méditation et dans certains situations qui m’auraient fait réagir, je l’ai laissé faire dans le calme, j’ai respiré et j’ai profité de l’instant. Sur la fin de la balade, je me suis surprise à le voir m’attendre, marcher à côté de moi, et me regarder, ce que j’ai récompensé sans bruit par de grosses carresses.

    Merci pour votre article, je vais renouveler l’expérience, ma question est cependant: à quelle fréquence peut-on le faire pour des résultats optimaux sur le maitre et le chien? 🙂

  6. Pourquoi présenter cette proposition comme quelque chose de neuf? Relire les textes de K.Lorenz. Il les a écrit en 1950 ! En particulier le chapitre « sous le signe du chien » du livre Tous les chiens, tous les chats. C’est exactement ce qu’il propose, ce qu’il fait avec sa chienne. Pas besoin de harnais et à époque , pas de téléphone! Cela peut avoir du bon de relire les textes anciens, de voir ce qu’il est dit déjà aussi à l’époque sur la dérive des races et des caractères,
    Je précise que bien que vivant en ville, je fait l’effort de balader mon chien là où il ne risque rien. Pas de harnais, elle est toute nue, pas de ficelle. Et c’est elle qui regarde derrière si je suis bien et si je ne vais pas emprunter un autre chemin que celui qu’elle connaît pas cœur : tous les terriers, tous les points d’eau….

    • Bonjour Odile,
      J’ai lu Lorenz, et beaucoup d’autres « vieux auteurs ». Bob Bailey et son equipe utilisait aussi deja le clicker dans les années 40, pour autant je ne me verrai pas taxer la « jeune génération » de mauvaise copie.
      Pour ce qui est de la balade, comme vous l’avez vous meme pointé du doigt, ce que je decris dans l’article n’est pas « une balade à la cool », sans harnais, ni longe, et avec un chien qui se retourne pour savoir où vous êtes. Au contraire, dans ces circonstances je ne veux pas que le chien cherche son maitre, et pour ce faire j’ai besoin du lien physique. Exit la balade de Lorenz, donc. Mon objectif est bien plus de développer des choses chez l’humain qui tient la laisse que sur le chien. À ce titre je pense qu’il serait même plus pertinent de rapprocher ça des techniques de méditation marchée que des promenades « sans contrainte » pour le chien, ou des techniques de rééducation, ou de toute autre méthode qui se limite au chien.
      Vous m’en voyez navrée si cela n’est pas clair dans l’article.
      Sans doute est-ce mieux explicité dans celui qui le précède (Introduction à la balade de détente émotionnelle) et qui explique à partir de quelles approches tout ceci est issu et précise, je cite : « Si vous êtes un cynophile expérimenté, vous y trouverez donc sûrement des choses que vous connaissez ou pratiquez déjà, combinées avec des choses que vous découvrirez peut-être, le tout lié avec (normalement) un minimum de bon sens. »

  7. bonjour j ai adopté un Shit Tzu de 2ans1/2 castré il y a 4 mois , le chien n’ a jamais été socialisé , j ai fait 34 heures de cours canins ce qui a accentué son stress ,, je le sort plusieurs fois par jour mais il est toujours super excité , ingérable ,il fait mine d uriner dés qu il voit un support , et gratte sans arrêt le sol , quand il entend aboyer il devient fou et quand on croise un autre chien c est l enfer , il hurle veut se battre , impossible de le mettre en contacte , même de loin il devient fou et se retourne dans tous les sens ,j ai pourtant des morceaux de saucisse pour le calmer mais il n écoute même pas ,la franchement je ne sais plus comment faire , peut être est pour ça qu ‘ il a été abandonné , je commence à ne plus supporter ce comportement que puis je faire !!!

  8. Bonjour Je trouve votre article intéressant mais questions : on retient alors un chien qui tire pour toujours aller de l’avant, sans le regarder, le laissant faire le choix ? et si il commence à mordiller sa longe ? Merci et belle journée

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